112 - Dans les angles morts - Elisabeth Brundage

Résumé :

En rentrant chez lui un vendredi après-midi de tempête de neige, après une journée à l'université privée de Chosen où il enseigne l'histoire de l'art, George Clare trouve sa femme assassinée, et leur fille de trois ans seule dans sa chambre ? depuis combien de temps ? Huit mois plus tôt, il avait fait emménager sa famille dans cette petite ville étriquée et appauvrie (mais récemment repérée par de riches New-yorkais à la recherche d'un havre bucolique) où ils avaient pu acheter pour une bouchée de pain la ferme des Hale, une ancienne exploitation laitière. George est le premier suspect, la question de sa culpabilité résonnant dans une histoire pleine de secrets personnels et professionnels. Mais Dans les angles morts est aussi l'histoire des trois frères Hale, qui se retrouvent mêlés à ce mystère, en premier lieu parce que les Clare occupent la maison de leur enfance, celle qu'ils ont dû quitter après le suicide de leurs parents. Le voile impitoyable de la mort est omniprésent ; un crime en cache d'autres, et vingt années s'écoulent avant qu'une justice implacable soit rendue. Portrait riche et complexe d'un psychopathe, d'un mariage aussi, ce roman étudie dans le détail les diverses cicatrices qui entachent des familles très différentes, et jusqu'à une communauté tout entière.

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Voilà un livre que j'ai beaucoup aimé. Un style particulier, les dialogues ne sont pas signalés ce qui oblige à faire une lecture attentive pour ne pas rater quelque chose. Pour autant, j'ai plongé tête baissée dans cette histoire triste, l'histoire des Hale, fermiers touchés par la crise qui fini par tout leur prendre, mêlée avec l'histoire des Clare, qui s'installent dans l'ancienne maison des Hale. Catherine l'ignore à son arrivée, elle sympathise avec les trois fils Hale qui reviennent faire une sorte de pèlerinage , revoir la maison de leur enfance, là où ils avaient leurs souvenirs. Et on apprend à connaitre chacun des personnages, les secrets, les noirceurs, les bons côtés parfois. J'ai aimé la tristesse de l'histoire, le désespoir de certains personnages parfaitement décrit par Elisabeth Brundage, les personnages aux caractère différents voire opposés,  la mort qui plane, on a l'impression au fil des pages, de se mêler à la vie de cette communauté, d'en faire presque partie, et on essaye de comprendre ce qui a bien pu arriver à Catherine.