Résumé :
Une
île sauvage du sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par
hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce
décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans
une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs
personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de
renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. Mais la rigueur de cette
vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour
en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu'au drame
violent et imprévisible qui scellera leur destin. Couronné par le prix
Médicis étranger en 2010, Sukkwan Island est un livre inoubliable qui
nous entraîne au coeur des ténèbres de l'âme humaine.
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Un environnement hostile, un père tourmenté qui amène son fils de 13 ans pour un périple au milieu de rien, en Alaska, sur un ile perdue. On sent très vite que le père est très tourmenté, qu'il a râté son premier mariage, dont il a eu deux enfants, puis son second mariage, et qu'il a eu besoin de faire le vide, de s'éloigner de tout. Il se rend compte du gâchis qu'il a fait de sa vie. Et c'est dur à digérer pour lui, pour son gosse qui se demande ce qu'il fait là, à se geler auprès d'un père qui pleure en cachette et qu'il finit par prendre en pitié. Ce périple, censé les rapprocher, les éloigne un peu plus, le père se livre à son fils trop jeune pour entendre ses frasques, qui lui fait peur, et sur qui il ne peut pas vraiment compter.
J'avais beaucoup entendu parler de ce livre. Plusieurs avis divergents, certains ont adoré, d'autres se sont ennuyés après la scène du milieu du livre qui bouleverse tout. Un twist de dingue totalement inattendu. Tellement inattendu qu'on se dit "non mais quoi, sérieux, le mec il a pas osé quand même ?!!!!" Bah si. Bim, en pleine face. Et la suite ne m'a pas déçue, parce que finalement, elle fait suite à ce retournement de situation. Dur.
C'est une lecture très sombre, noire, triste mais très belle aussi. C'est une analyse sans détour, sans fioriture de l'humain, dans tout ce qu'il y a de plus sombre et d'imprévisible. Et c'est ce qui est bon.
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